Une case en tôle détruite dans la ville de Koungou (ORNELLA LAMBERTI / AFP) |
En décembre 2015, dans une commune au sud de Mayotte, un collectif d'habitants envoie un courrier à la mairie et à la gendarmerie demandant que toutes les personnes en situation irrégulière vivant dans la commune soient expulsées avant le 10 janvier 2016. Faute de quoi les habitants agiront par eux-mêmes.
Ce 10 janvier 2016, des groupes de manifestants parcourent le village, entrent dans les bangas, les petites habitations en tôles ondulées construites par les migrants d'origine comorienne ou malgache, et les saccagent, quelle que soit la situation administrative réelle de leurs habitants.
Le scénario se reproduit depuis à l'identique en différents points de l’île. Constitution de collectifs d'habitants, affichages dans les rues de tracts appelant à l'expulsion des migrants, courriers aux propriétaires exigeant l'éviction immédiate de locataires, manifestations, menaces, intimidations, logements détruits, enfants déscolarisés, familles à la rue, mise au ban du village des personnes qui s'opposent à ces violences.
Liens externes
Le Monde : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/05/18/a-mayotte-la-situation-est-extremement-preoccupante-juge-francois-hollande_4921615_3212.htmlLibération : http://www.liberation.fr/france/2016/05/18/a-mayotte-la-chasse-aux-etrangers-se-poursuit_1453410
L'Express : http://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/mayotte-plus-d-un-millier-d-etrangers-chasses-de-chez-eux-par-des-collectifs-de-mahorais_1793162.html
La Cimade : http://www.lacimade.org/mayotte-la-chasse-aux-etrangers-par-la-population-est-ouverte-et-couverte/
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